mercredi 13 mai 2009

Oh, for the love of all that is holy

Paris sous une pluie torrentielle ou comment prouver l'inefficacité totale des Bensimons. Merci Monsieur météo.

Bon d'accord en fait c'était super marrant de voir les parisiens courir dans tous les sens et de finalement renoncer à attendre la fin du déluge en affrontant bravement la pluie pour arriver dans le métro trempée comme tous les autres.

lundi 11 mai 2009

Wow thank you mysterious weirdo

Réveil à 6h30, partiel à 8h oblige. Chic. Direction le métro pour 'joyeusement' rejoindre la fac. Dehors il pleut. Joie. Le trajet en métro, bien que particulièrement court il faut le reconnaître, est franchement ennuyeux. Personne d'intéressant, seulement des parisiens mal réveillés regrettant un week end du 8 mai trop vite terminé. Arrivée à Cluny, oh tiens encore la pluie. Du genre breton, fine mais très très humide. Joie (bis). Arrivée à la fac, petite joie les salles sont fermées. Peut être que nous n'aurons pas ce partiel finalement, à moins qu'on ne le fasse dans le couloir. 8H05, un sombre individu à l'air revêche se fait alpaguer par notre professeur en plein désespoir et nous ouvre une salle. Zut. Bon gré mal gré nous voilà assis à disserter sur « La parole du peuple dans Quatrevingt-treize ». C'est tout à fait passionnant si vous voulez tout savoir. Le malheureux professeur prend des airs de biche traquée à chaque fois que la porte s'ouvre pour laisser passer un élève en retard. Elle craint l'irruption d'un obscur gréviste qui, son brassard jaune à l'orthographe douteux faisant force de loi en ces temps agités, viendrait hurler/chanter la Marseillaise/jeter des chaises/nous traiter de vendus au service du grand Capital/etc... Les minutes passent et la fébrilité des élèves se retrouvant face à un sujet stupide portant sur un cours qui n'a jamais eu lieu croît proportionnellement à l'apaisement du tyran déguisé en enseignant qui nous fait face. 8H15 un membre du personnel armé du Tout Puissant Trousseau de Clés pénètre dans la salle de classe avec un air si hautain et conquérant qu'on pourrait presque croire qu'il a été vendeur dans une boutique branchée de la rue des Rosiers dans une autre vie. Fausse alerte, il fait demi-tour après avoir gratifié d'un regard vide et bovin (encore les réminiscences du vendeur!) notre professeur qui vient de frôler la rupture d'anévrisme. Et nous, malheureux étudiants naïfs à qui on avait dit que la fac c'était génial, nous voilà repartis sur le peuple et sa parole qui n'intéresse personne. Ce brutal retour à la réalité est d'autant plus douloureux que l'on a bien tous cru que la grève allait enfin servir à quelque chose et qu'on allait pouvoir envoyer Victor Hugo rejoindre mémé dans les orties. (pardon Vicky, je t'idolâtre toujours promis). 8H30 un autre membre sorbonnien fait irruption dans la salle, il porte lui aussi le sacro-saint brassard jaune et son air d'oiseau de mauvais augure fait frémir la malheureuse représentante de l'autorité que nous vouons aux hégémonies depuis maintenant une demi-heure. L'auditoire estudiantin tend l'oreille mais sans trop y croire. Et pourtant. L'un des élèves présents doit croire en un Dieu particulièrement puissant parce que le miracle arrive finalement ; les 'autorités grévistes' ayant un léger complexe démiurgique ont finalement décidé de fermer les salles invoquant des raisons dont le tout le monde se fout, revenant ainsi sur une décision prise il y a une demi heure de cela. L'enseignant-chercheur tombe dans les pommes, les élèves se retiennent de sauter de joie par pudeur et le gréviste empaffé regarde dans le vide. Record battu, vous venez d'assister à un partiel d'une demi-heure.

Oh what a crappy day